Benjamin Canayer

Benjamin Canayer est née le 26 Août 1998 au Havre. Suite à son diplôme littéraire, il effectue des études supérieures dans l’Histoire où il se spécialise dans la période contemporaine et les vestiges de la Seconde Guerre Mondiale.

A la fin de ses études, Benjamin devint chef de projet et organisa le 80e anniversaire de l’Opération Biting à Saint-Jouin-Bruneval en juin 2022. Il mena le projet de construction d’une barge de débarquement britannique unique et monde et supervisa les festivités. Pour son implication et ses résultats, deux médailles lui furent décernées de la part des autorités britanniques.

Benjamin grandit au Havre, dans une ville où le souvenir de la Libération était douloureux et silencieux, il fut rapidement fasciné par les vestiges de bunkers disséminés dans la ville et s’intéressait particulièrement aux témoignages des vivants. Jouant d’abord avec le masque à gaz et le casque du grenier, il s’intéressa de plus en plus aux documents et aux histoires de ses aînés.

L’histoire familiale lui fait remonter un ancêtre direct grenadier dans la garde napoléonienne, vétéran des dernières campagnes de l’Empire, on attribue les rhumatismes familiaux comme venant directement de Moscou.

Son arrière-arrière-arrière-grand-père était le capitaine d’infanterie Isidore Cahierre, mort d’une balle en plein front en juillet 1915 à la Haute Chevauchée, près de Verdun.

Jane Dom était l’arrière arrière-arrière-grand-mère de Benjamin, elle se porta volontaire comme infirmière à la Croix Rouge dès 1914 et soigna les troupes blessées au Havre durant toute la guerre, elle tint un journal quotidien, confiant ses impressions et ressentis pendant quatre ans. A l’issue de la guerre, elle fonda une association pour les soldats aveuglés par les gaz, cette association perdure toujours pour le bien des aveugles.

benjamin canayer

Son arrière-grand-père, le lieutenant artilleur Henri Cahierre, fut fait prisonnier dans l’Oise pendant la Débâcle de 1940 et fut prisonnier à l’Oflag 2B en Poméranie. Il marcha à pied 500 kilomètres avec les autres prisonniers et soldats allemands jusque dans la Ruhr afin de se rendre aux Alliés plutôt qu’aux soviétiques. Il fut ramené ensuite en France en C-47 Dakota, l’unique fois de sa vie où il prit l’avion.

Son autre aïeule était lieutenant-colonel de Cavalerie. Il échappa à la capture et continua de servir à Tours dans l’armée française, alors réduite au minimum par les Allemands.

Les deux grands-pères de Benjamin participèrent à la guerre d’Algérie, l’un était sergent électricien à l’aérodrome de Mérignac, chargeant les bombes sous les appareils, l’autre était médecin militaire de carrière, servant sur le terrain.

L’enfance de Benjamin fut bercée par les histoires racontées par son grand-père maternel. Agé de huit ans en 1944, ce dernier se souvient de l’occupation des Allemands dans sa ferme, son père absent, les mitraillages des avions Alliés en allant à l’école, du décollage des V1 tout près de chez lui et des jeux dans les bunkers désaffectés remplis d’objets.

Aujourd’hui, c’est ce goût de l’Histoire qui anime Benjamin, souhaitant transmettre et sensibiliser sur cette période fondatrice de notre monde actuel et ainsi valoriser le patrimoine de sa Normandie.

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Jane Dom quelques années avant la Grande Guerre

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Lieutenant Henri Cahierre

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Capitaine Isidore Cahierre